Autonomie vs Indépendance : Comprendre ce qui vous manque vraiment
Vous tournez en rond dans votre vie professionnelle ? Cette confusion pourrait expliquer votre blocage.
À 50 ans, Marc* me dit : “Je n’en peux plus de mon job, je veux créer ma boîte”.
Quelques questions plus tard, on découvre qu’il aime son métier, mais déteste ne pas pouvoir dire non à son chef.
Sophie*, dirigeante d’une PME, s’épuise : “Je veux tout lâcher”.
En creusant, elle réalise qu’elle a surtout besoin d’apprendre à déléguer sans culpabiliser.
Le problème ? Confondre autonomie et indépendance nous fait parfois prendre de mauvaises décisions.
Deux mots, deux besoins différents
Autonomie = se donner ses propres règles, tout en restant en relation
Indépendance = ne dépendre de personne
C’est la différence entre :
– Négocier ses horaires (autonomie) vs créer sa propre entreprise (indépendance)
– Dire non à son patron (autonomie) vs démissionner (indépendance)
– Déléguer en gardant le contrôle (autonomie) vs tout faire seul (indépendance)
Alors, qu’est-ce qui vous manque vraiment ?
Si c’est l’autonomie :
Vous aimez votre domaine, mais vous étouffez dans le cadre actuel.
– Vous n’arrivez pas à dire non
– Vous subissez les décisions des autres
– Vous avez l’impression de ne pas être entendu
– Vous vous trahissez pour faire plaisir
Hypothèse d’objectif d’accompagnement ? Apprendre à vous positionner sans rompre les liens.
Si c’est l’indépendance :
Vous ne supportez plus aucune contrainte externe.
– Vous rêvez de créer vos propres règles
– Vous voulez assumer seul vos décisions
– Vous êtes prêt à tout recommencer
– Vous acceptez de porter tous les risques
Hypothèse d’objectif d’accompagnement ? Vous préparer à voler de vos propres ailes.
Pourquoi cette distinction change tout
Exemple concret :
Paul, 48 ans, cadre sup, pensait vouloir démissionner pour créer sa boîte.
En travaillant ensemble, on a identifié qu’il avait surtout besoin d’autonomie.
Il a négocié le télétravail, plus de marge de manœuvre sur ses projets.
Résultat : il a retrouvé le plaisir au travail, sans les risques de l’entrepreneuriat.
Autre exemple :
Marie, dirigeante d’une PME de 12 salariés, voulait “tout arrêter”.
En réalité, elle avait besoin d’indépendance émotionnelle : apprendre à prendre des décisions sans chercher l’approbation de tout le monde.
Elle a gardé son entreprise, mais changé sa façon de la diriger.
Les questions à se poser
Sur ce qui vous pèse aujourd’hui :
– Qu’est-ce qui vous fait le plus réagir dans votre quotidien ?
– Où vous sentez-vous coincé ?
– Qu’est-ce que vous n’arrivez plus à supporter ?
Sur ce que vous voulez vraiment :
– Avez-vous envie de tout recommencer ou juste de respirer ?
– Rêvez-vous de liberté totale ou de plus d’espace ?
– Voulez-vous rompre ou renégocier ?
Ce que j’ai appris en accompagnant ces transitions
Souvent, on croit vouloir l’indépendance totale alors qu’on a juste besoin de plus d’autonomie.
Ou inversement : on essaie d’aménager sa situation alors qu’on a besoin d’une rupture franche.
Se tromper de besoin, c’est :
– Démissionner alors qu’une négociation aurait suffi
– Rester dans une situation toxique par peur de l’indépendance
– Créer une entreprise pour de mauvaises raisons
– S’épuiser à vouloir tout contrôler
Et vous ?
Dans votre situation actuelle, avez-vous plutôt besoin d’autonomie ou d’indépendance ?
Qu’est-ce qui vous fait réagir le plus : le manque de liberté dans votre cadre actuel, ou l’envie de créer quelque chose de complètement nouveau ?
Parfois, un regard extérieur aide à y voir plus clair.
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Prochaines étapes :
Jeudi, je partage un petit auto-diagnostic pour vous aider à identifier votre vrai besoin.
Parce que clarifier ce point peut changer complètement votre approche de transition.
*Prénoms modifiés pour préserver l’anonymat
🎯 Coach & facilitatrice de transitions
Pour celles et ceux qui veulent se (re)positionner avec clarté, sens et impact – sans se trahir, ni s’épuiser