L’entreprise est un corps vivant qui s’adapte, organiquement, en fonction des réponses aux signaux du monde extérieur. Et, la période que nous traversons est profondément déstabilisante. Pour chacun d’entre nous, la capacité d’établir des plans d’actions concrets dans un monde incertain, avec sérénité, implication et sens dans l’action commence par soi.
Qui d’autre que Socrate pour « accoucher de soi »? C’est osé, j’en conviens.
Face à un monde incertain, les équipes dirigeantes et encadrantes sont confrontées au défi de poser un cap qui rassemble, insuffler de l’énergie, apprendre à concilier efficacement et durablement la dimension d’engagement (souci économique) à la dimension humaine (souci de l’individu et son bien-être). Ces mutations combinées aux accélérations technologiques et crises de tout ordre, remettent en question nos représentations du monde et exigent de faire évoluer les certitudes pour bâtir ensemble le monde de demain.
Accoucher de soi
Au 5eme siècle avant JC, Socrate pratiquait l’art du questionnement visant à faire accoucher l’esprit, la maïeutique. Par un protocole de questions, il permettait à ses interlocuteurs de découvrir les vérités qu’ils possèdent en eux-mêmes. Il ajoutait aux choix des questions, une posture d’ignorance (on parle d’irone socratique) qui offrait à ses interlocuteurs l’occasion d’approfondir la connaissance d’un sujet, élargir les perspectives, et trouver leurs propres solutions.
« J’ai foi en l’autre, c’est pour cela que je l’accompagne » Socrate
Au centre de la maïeutique comme de l’accompagnement, le coach est convaincu que son client a ses propres réponses. Il suffit juste de le questionner pour faire émerger des réponses et mobiliser ses ressources. Sa posture et son questionnement habile agit comment un révélateur : il met en lumière et facilite le travail de conscientisation.
Par la qualité de lien avec son client, l’écoute, la bienveillance et l’ humilité, le coach adopte une posture d’encouragement et accompagnement respectueux du devenir de son client.
Malgré l’inconfort, le coach invite à l’introspection, à la clarification, permet de révéler les ressources et les talents. Il confronte son client à son cadre de référence, bouscule les évidences et l’invite à repérer les croyances limitantes.
En aucun cas, le coach prodigue de conseil, à moins de demander la permission de poser une hypothèse.