Les blessures qui activent les conflits

Parfois, une parole, une attitude d’une personne peut réveiller en moi une émotion très violente.
C’est un volcan qui s’anime, un feu qui ravage et la colère qui se manifeste. D’autres fois, c’est un déluge et je suis submergée par la tristesse.

Et pourtant, lorsque je fais un pas de côté et que je décale mon regard sur la situation, je réalise que l’émotion m’appartient. L’autre a juste appuyé, malencontreusement, sur une vieille blessure que je camoufle avec beaucoup d’attention ou dont je n’ai pas conscience.

Chaque crise individuelle et collective que nous traversons, chaque conflit interpersonnel, nous confronte à nos vieilles blessures d’enfance qui entrent en résonnance avec des peurs fondamentales. Notre être qui a souffert alors, nous pousse à des comportements automatiques d’attaque, sidération, fuite, manipulation.

« Toute rigidité musculaire contient l’histoire et la signification de son origine » – Wilhelm Reich, psychanalyste, 1930

Psychanalyste et proche collaborateur de Sigmund Freud pour un temps, on doit à Reich la psychothérapie corporelle, notamment les concepts d’armure caractérielle et la mémoire corporelle. « Selon lui, dans la confrontation avec le monde, les personnes développent des systèmes d’armure corporelle, ou de tension/rigidité musculaire, afin de se protéger des douleurs émotionnelles et physiques. Ces ensembles d’armures contribuent au développement du caractère d’une personne, selon Reich et ses disciples, qui ont développé cinq types de caractère à utiliser lors de l’évaluation.

Aujourd’hui, l’essor des pratiques dite de développement personnel ont démocratisé l’accès à la compréhension de ces comportements au travers d’écrivains tels que Lise Bourbeau ou Thierry Janssen.

Cette approche nous convie à un travail du corps et de l’esprit pour trouver la « juste posture » qui permet de dépasser les conflits et mieux nous adapter aux circonstances de l’existence.

les 5 blessures

Il existe cinq blessures de l’âme qui lorsqu’elles sont activées, nous fait adopter cinq masques pour faire face. Les masques sont des mécanismes de protection face aux valeurs qui ont été répétitivement bafouées lorsque nous étions enfant.
En arrivant à identifier la cause profonde (blessure) d’un problème alors, on peut mettre du sens et pacifier nos émotions.

Selon les travaux de la psychologie corporelle, les masques ont un impact sur la morphologie et la posture de la personne. Il trouve son « langage », non verbal, qui reflète la dynamique énergétique qui se « joue » en soi. Il prends alors une morphologie globale qui laisse transparaitre la blessure la plus importante et celle dont la personne va traverser avec le plus d’intensité.

Sortir de sa carapace

En étant plus conscient de se qui se joue en vous, ce qui attise et réveille fortement vos émotions liées à la blessure, vous êtes en chemin pour désamorcer les mécanismes de protection et trouver une posture juste lors d’une situation conflictuelle ou fortement impactante.

Avec un coach ou un thérapeute, vous pourrez être accompagné afin de faire un travail de conscientisation afin d’identifier les répétitions des comportements non désirés, et percevoir la (ou les) blessure(s). Ensuite, vous serez en capacité, à votre rythme et selon votre objectif de faire un travail d’acceptation et de mettre en place un nouveau comportement face aux situations.

Sources :

• La posture juste. Comment inventer un monde en harmonie avec soi, les autres, et la nature. Thierry Janssen. L’iconoclaste
• Les cinq blessures de l’âme qui empêchent d’être soi même. Lise Bourbeau.
• Site internet de Lise Bourbea Editions E.T.C.
• Psychothérapie corporelle : tout savoir pour mieux comprendre – L’école humaniste de Gestalt thérapie