Retrouver sa posture de leader : ce n’est pas une question de compétences
J’accompagne en ce moment deux dirigeants brillants. Ils dirigent des équipes, lancé et vendu des entreprises, levé des fonds, connu des liquidations.
Sur le papier, tout y est : expérience, intelligence, audace.
Et pourtant… quelque chose vacille. Pas en surface. En profondeur.
Le problème n’est pas où on le cherche.
Ces deux dirigeants ne manquent pas d’outils. Ils en ont déjà trop.
Ce sont des profils talentueux, à haut impact. Des esprits rapides, intenses, créatifs.
Mais avec cette intensité vient parfois une fatigue structurelle :
- Le cadre ? Trop rigide, trop lent, trop contraignant.
- Les rituels ? Inutiles, ou vite abandonnés.
- Les autres ? Pas fiables, pas assez engagés, ou au contraire… trop puissants.
Ils oscillent entre méfiance radicale et adhésion aveugle. Ils veulent tout porter seuls — ou confient leur pouvoir à quelqu’un qui “sait mieux” : coach gourou, thérapeute magnétique, bras droit omniscient.
Et puis ils tombent de haut. Et recommencent.
Je me reconnais dans ce fonctionnement. Et c’est pourquoi je me permets de me positionner sur ce sujet.
Le problème n’est pas stratégique.
C’est qu’ils sont trop à l’extérieur d’eux-mêmes : à répondre, à faire, à produire, à chercher l’idée d’après.
Ce qu’ils cherchent vraiment
Retrouver une autorité intérieure stable. Une posture qui tienne même quand l’environnement bouge. Une boussole claire, pas un GPS externe.
Celle qui ne crie pas, qui n’a pas besoin de convaincre, parce qu’elle repose sur quelque chose de solide, intérieur, aligné.Mon approche : pas une méthode. Un recentrage. Du sur-mesure. Je ne leur propose pas un programme de plus.
Je ne plaque pas un discours ou une technique apprise en formation de coaching.
Je leur offre un espace pour se réajuster.
Concrètement, on fait quoi ?
- On observe. Ce qui se passe dans la relation, ici et maintenant.
- On structure. On explore la vision, la stratégie, on cadre, on mets des repères, on les communique à l’équipe.
- On marche. Parce que le corps pense plus juste quand il bouge.
- On dessine. Parce qu’il y a des choses qu’on ne sait pas dire avec des mots.
- On regarde. Des images, des symboles, du photolangage. On laisse parler l’inconscient.
C’est simple. Mais pas facile.
Le travail en miroir : voir son propre impact
Ce n’est pas un jugement. Ce n’est pas une analyse. Ce n’est pas « magique ».
C’est un effet de reflet. Je leur montre ce que je ressens en leur présence, ce que leurs mots font émerger, ce que leur posture éveille.
En collectif, je les aide à prendre de la hauteur sur l’impact des mots et des attitudes. Celles qui heurtent, qui enferment, et qui jugent.
Exemple :
“Là, vous me parlez de clarté, mais je ne vous suis plus. Vous sentez la confusion ? Elle n’est pas que dans vos idées, elle est dans votre posture.”
« Vous avez perdu la confiance de vos équipes, et là vous vous permettez de les lâcher en plein rush pendant une semaine ».
Ce n’est pas confortable. Mais c’est précieux.
Parce que tant qu’on ne voit pas ce qu’on produit, on ne peut pas choisir autrement.
La dimension systémique : comprendre ce qu’on crée
On ne travaille jamais “hors sol”.
Je les aide à observer comment leur posture crée (ou subit) un système :
- Ce qu’ils provoquent chez les autres
- Les rôles qu’ils prennent (sauveur, victime, exécutant, chef solitaire)
- Les cercles qui se répètent
- Et surtout : comment ils peuvent se repositionner, avec justesse, sans brutalité, sans fuite.
Mes outils : simples, puissants, exigeants
- La systémie → pour remettre en cohérence l’interne et l’externe.
- L’analyse transactionnelle et la communication nonviolente → pour sortir des automatismes (trop gentil, trop fort, trop rapide…). Pour se relier à soi et à l’autre. Pour donner un feedback constructif. Pour engager avec élan.
- Le cadre relationnel éthique → pour expérimenter ce que ça change quand on tient un cadre, sans violence.
- La relation → effet miroir, présence. Pour voir ce qui se joue, en direct.
- Le corps → ancrage, mouvement, respiration. Pour sortir du mental, revenir à l’essentiel.
- L’art → photolangage, symboles, dessin. Pour toucher là où la pensée ne va pas.
- La ludopédagogie → pour apprendre et ancrer les apprentissages autrement.
Ce que ça change concrètement
✓ Ils n’ont plus besoin de tout contrôler, ni de tout confier à l’autre.
✓ Ils décident à nouveau, avec calme.
✓ Ils posent un cadre, non comme une menace, mais comme un soutien.
✓ Ils retrouvent une forme de confiance régulée, ni naïve ni cynique.
✓ Ils incarnent enfin ce que leur rôle demande : une posture claire, stable, lisible.
En résumé
Ce n’est pas un outil qui vous manque.
C’est un lieu où votre posture peut se réajuster. Une présence où vous pouvez redevenir le centre.
Et repartir, plus aligné, moins vulnérable, plus vous.
Il ne s’agit pas de faire plus. Il s’agit de revenir à ce qui vous soutient vraiment.
Prêt·e à retrouver votre centre ?
06 14 85 32 39 ou angeliki@angeliki-conseil.fr
🎯 Facilitatrice de transitions
(Re)trouver sa voie, poser ses choix. Avec clarté, sens et impact.