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J’accompagne en ce moment une personne en difficulté relationnelle avec ses collaborateurs.
Elle se sent démunie et impuissante, et cherche à clarifier ce qui se « joue » pour régler durablement et positivement cette situation problématique.

Nous avons regardé la situation sous tous les angles, et l’ai soutenu à mobiliser ses ressources pour se remettre en action.

Qu’est-ce que tu gagnes à rester dans cette situation ? Et qu’acceptes tu de perdre ?
Que souhaites tu lâcher pour gagner en bien être?

En prenant du recul, elle a réalisé, qu’elle n’était jamais dans « son rôle » et en sortait régulièrement ce qui la mettait dans des situations de stress et face à des enjeux pour lesquels elle n’avait pas la légitimité. Elle a énoncé les besoins qu’elle nourrissait et lui permettait de maintenir une relation malsaine. Enfin, elle a réalisé qu’elle participait à un jeu psychologique avec ses collaborateurs, et que cela était lui coutait en temps et en énergie.

La structuration du temps

Dans l’analyse transactionnelle, comme dans l’approche systémique, il est difficile d’isoler la cause de l’effet. Je propose de lâcher le « pourquoi » et de réfléchir au « comment agir ».

« Qu’est-ce que tu peux mettre en place pour que la structuration de ton temps en entreprise te convienne ? Quels besoins ont besoins d’être nourris ? Et quels équilibrages sont à envisager ?

Selon Eric Berne*, il y a six façons de vivre son temps.
· Le retrait
· Les rituels
· Le passe-temps
· L’activité
· Les jeux psychologiques (connu comme le triangle dramatique de Karpman)
· Les relations authentiques ou l’intimité

Le jeu psychologique renforce nos scénarios de vie

  1. Le jeu psychologique est la structuration du temps la plus toxique.
  2. Il est involontaire : les partenaires ne sont pas conscients d’entrer dans un jeu.
  3. Les relations sont tendues, complémentaires, et répétitives. Ils impliquent un échange de transactions cachées : le niveau psychologique est différent du niveau social
  4. Il comporte un moment de surprise : les rôles changent brusquement, on se retrouve à jouer la fois la victime, le bourreau et le persécuteur (le triangle dramatique de Karpman). Les partenaires de jeu éprouvent un sentiment de s’être fait avoir.
  5. Les bénéfices sont négatifs et maintiennent une dépendance. Les personnes prises dans cet enjeu relationnel en ressortent par une forte dévalorisation de soi-même et de l’autre

Retrouver sa puissance d’action

Développer de nouveaux comportements positifs entraînera des conséquences sur l’ensemble, car le fonctionnement d’un être humain est systémique. Il interagit avec son écosystème.
Lorsque nous « jouons » un jeu psychologique, on maintient bien malgré soi, la logique de notre cadre de référence. Et pour sortir des scénarios de conditionnement, cela demande d’être lucide sur nos comportements.

Prendre soin n’est pas la même chose que prendre en charge

La première étape est évidemment de s’habituer à repérer ses propres jeux et ceux de ses interlocuteurs. Puis de développer des stratégies positives et éviter d’entrer dans les jeux pour arriver à pacifier ses émotions (surtout la colère), renforcer des relations plus équilibrées, dans le respect et la bienveillance.

Et pour se remettre en chemin, on avance par petits pas, au travers de mini contrats qui visent des améliorations concrètes qui vous sortent de la spirale de l’échec.

Alors, quel rôle jouez vous actuellement ? Que comptez vous faire pour vous sortir de là ?

 

Sources :
Des jeux et des hommes. Eric Berne
Le triangle dramatique. De la manipulation à la compassion. Stephen Karpmann